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Thibault Duperier

Le Masque

Court-métrage – Animation – 11′ – Comédie dramatique

Un scénario de Thibault Duperier

En recherche de réalisateur.rice et production

Pitch

Doriane a 75 ans, la posture aussi droite que possible, le regard fier. Une forme grisâtre la suit partout. C’est Simon. Un fantôme qu’elle est seule à voir, avec qui elle communique affectueusement, complices.

Lors d’une déambulation citadine, une vitrine attire l’attention de Doriane. Y sont exposés des masques étranges, accompagnés de casques audio. Doriane montre au fantôme Simon, en souriant, une affiche représentant un vieux village normand. Ils entrent dans le magasin.

Doriane s’approche d’un jeune vendeur passionné et demande à essayer. Elle tente alors de faire revivre les fantômes de son passé par l’expérience de la réalité virtuelle. Mais elle tombe très vite dans une impasse.

Le jeune vendeur réussira-t-il alors à la faire revenir partager ce présent grâce au virtuel ?


Extrait des intentions

Avec Le Masque, je souhaite traiter de la frontière de plus en plus floue entre la réalité et le virtuel. Je veux questionner l’importance de l’expérience réelle face à l’expérience virtuelle. Cette dernière, d’année en année, gagne en puissance émotionnelle grâce à des dispositifs à l’immersion et au réalisme grandissants. La barrière entre le vrai et le faux s’amenuise, à tel point que le faux semble aujourd’hui proposer des expériences plus fortes et vraies que nature.

Faux vrai, vrai faux… avant de nous y perdre, j’ai voulu en parler. J’ai choisi de le faire à travers un dispositif inversé et un personnage touchant, au centre de ces ambivalences.

Pour jouer sur cet aspect « plus vrai que la réalité », j’ai choisi de traiter la séquence dans le monde de la VR en prise de vue réelle. En opposition à une animation pleine de douceur et de poésie de la majorité du film, la prise de vue réelle insufflera le caractère « augmenté » souhaité. Je souhaite ainsi jouer de ce paradoxe. Et pourquoi pas, si dans Le Masque, l’invisible apparaissait dans la réalité de l’animation, tandis que le virtuel s’amusait à copier la matérialité du réel… et vice et versa ? Comme dans cette précédente phrase, nous pourrions nous égarer si nous n’étions pas heureusement guidés par Doriane.

Doriane poursuit une vie où son corps est au présent, mais son esprit au passé. La VR est pour elle d’abord un moyen de chercher à retrouver ce passé. Mais très vite l’échec est inévitable. La question est alors de savoir si ce virtuel, grâce à l’argumentation et la passion du jeune vendeur, sera capable de redonner à Doriane le goût du présent. Elle qui a comblé sa vraie solitude par des fantômes passés, est-elle prête à partager une fausse réalité avec des vies actuelles ? Tout s’entremêle à nouveau… Et je me demande. Au fond, réel, virtuel. Qu’importe, non ? Tant que l’émotion et le partage restent.