Court-métrage – Fiction – 20′ – Drame psychologique (sélection en finale du concours de Lille, et au Kiosque d’Aubagne)
Un scénario de Thibault Duperier
Pitch
La Girafe et l’Escargot, ça ne parle ni de girafe, ni d’escargot. Il s’agit du langage du personnage principal, Benjamin. Il met des mots à la place des autres, formant un langage déstructuré, incompréhensible, parfois poétique. Benjamin est un jeune homme de 20 ans, schizophrène, avec un fort retard intellectuel. Il a perdu ses parents jeune, et a été éduqué par sa grand-mère qui le battait régulièrement.
Le film raconte le combat de Benjamin lorsque, accusé du meurtre de sa grand-mère, il se retrouve en UMD, une Unité pour Malades Difficiles, en Hôpital Psychiatrique. Lui, traumatisé par les événements, ne se rappelle pas de ce qu’il s’est réellement passé. Aidé du personnel de l’UMD, Benjamin va devoir faire à la fois : un travail de mémoire sur ce drame, un travail d’acceptation de soi, et un travail de langage : pour arriver à s’exprimer correctement, se défendre et transmettre sa vision des événements.
Extrait des intentions
Je pars volontairement d’une base très sombre, de violence et d’enfermement avec pour but de mener le spectateur dans un chemin de compréhension, d’ouverture vers ce personnage et son langage. Une compréhension que je souhaite également de ce le lieu psychiatrique, encore source de nombreux clichés et fantasmes.
La folie en tant que maladie profonde a été de très nombreuses fois traitée au cinéma, quoique souvent au passé ou en imaginaire, et reste malgré ça peu comprise et intégrée dans notre réalité. J’ai envie, par ce film, d’insister sur ce fait : la folie fait partie de notre monde sous de multiples formes. Et de certaines formes apparaissent parfois des beautés et des forces insoupçonnées.
Pitch vidéo – 1’30